vendredi 23 octobre 2009

À DOS D'ÂNES, SUR LA MONTAGNE SACRÉE?


Un âne, c’est beaucoup plus intelligent qu’on ne le croit. Et beaucoup plus têtu aussi.

Je m’explique. Pour un petit Âne de 50 Kg, un costaud comme moi doit représenter une surcharge considérable à transporter. Pour faire notre balade sur la montagne sacrée, nous empruntons le même chemin que les ouvriers, oeuvrant dans la Vallée des Rois, devaient suivre pour se rendre à leur travail, et nous poussons le réalisme jusqu’à utiliser la même monture qu’à l’époque, il y a 3200 ans et des poussières.

Mais pour mon ami l’âne, je ne suis pas un petit artisan égyptien, mais bien un gros touriste sans outil sauf pour mon appareil photo. Je vois, lorsque je m’approche de lui, que sa grande oreille s’incline avec inquiétude de haut en bas et qu’il grince des dents comme découragé, rêvant peut-être de n’avoir pas été née un cheval de trait, ou un éléphant.

Bien calé sur son dos, c’est sans succès que j’essaie de faire accélérer cette pauvre bête, ou même de la faire s’arrêter. Elle n’en fait qu’à sa tête. Je ne contrôle que la direction à gauche ou à droite. Puisqu’elle sait clairement que l’effort pour mettre en mouvement un poids lourd est de loin supérieur à celui de le maintenir son élan, elle est déterminée à me mener à bond port le plus rapidement possible, sans stop, pour abréger ses souffrances.

Lorsque nous arrivons sur la montagne, au-dessus du magnifique temple de la reine Hatshepsout, je débarque de ma monture et je flatte sa petite tête en sueur, pour la remercier de ne pas m’avoir renversé. Est- ce que je vous ai dit que l’on rigole bien fort dans ce voyage? Surtout à mon sujet?

Le programme continue, les tombes de la Vallée des Rois et Karnak nous attendent…

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